Photo: Kate Holt
Kinshasa (Agence Fides) - «Il existe des indices convergents qui font craindre une guerre dont les contenus et les mobiles sont encore cachés ». Tel est l'alarme lancée par les Evêques de la Province ecclésiastique de Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) dans un message envoyé aux autorités politiques congolaises dont une copie est parvenue à l'Agence Fides.
Les Evêques affirment qu'il faut prévenir les conflits généralisés qui se profilent à l'horizon. Dans le document, sont mentionnées les tensions et les violences qui pourraient dégénérer en une guerre de plus amples dimensions : la recrudescence concomitante dans différentes zones de crimes féroces attribués à des bandes et à des individus armés ; les massacres de la population, les incendies volontaires d'habitations et les évacuations en masse des populations ; le réveil du mouvement Mai-Mai (milices d'autodéfense locales NDR) pour des raisons encore inconnues ; les mutineries de militaires à Uvira ; l'évasion de militaires (déserteurs NDR) à Bukavu et la défection de troupes dans le territoire de Beni, l'attaque du 14 mai à Bunyakiri (sud Kivu) qui a provoqué la mort de dizaines de civils congolais ainsi que des blessés parmi les Casques bleus pakistanais de la force de l'ONU au Congo.
«Les guerres en RDC ont été et demeurent souvent des guerres de prédation interne et externe comme cela a amplement été démontré par différents groupes d'étude »concluent les Evêques du Kivu dont le territoire est très riche en ressources agricoles, forestières et surtout minières qui constituent le véritable enjeu de plus de 20 ans de conflits.
(L.M.) (Agence Fides 08/06/2012).
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