Les victimes de cette guerreSelon le rapport hebdomadaire des Nations unies transmis jeudi à l'AFP, seize personnes ont été brûlées vives le 1er juin "par des éléments Maï Maï Bakata-Katanga" lors d'une attaque contre le village de Lwela, un village du centre du Katanga, dans le sud de la République démocratique du Congo. Un groupe d'auto-défense local appelé Simba-Moto a repoussé l'attaque des Maï Maï, tuant sept assaillants, précise-t-on de même source.

Le Katanga, est la plus riche région de RDC. Situé au sud du pays ses richesses sont inégalement réparties entre le sud et sa ceinture de cuivre, principale richesse d'exportation du pays, et le nord très déshérité.

Les Bakata-Katanga, ou Kata Katanga, s'étaient manifestés le 23 mars dans Lubumbashi, capitale de la province. Venus du nord, ils avaient défilé en ville, jusqu'à ce que des combats les opposent à l'armée aux abords du gouvernorat. Le bilan officiel avait été de 23 morts. Ils s'étaient rendus ensuite dans une caserne des Nations unies où ils avaient été désarmés, puis confiés aux forces de l'ordre congolaises et transférés à Kinshasa. Le commandant de la région militaire, le commissaire provincial de la police nationale ainsi que les responsables des services de renseignement et de migration de la province avaient été suspendus.

Le Katanga, d'où est originaire le chef de l'Etat, Joseph Kabila, est régulièrement secoué par des velléités sécessionnistes. En juillet 1960, quelques semaines après l'indépendance du Congo de la Belgique, Moïse Tshombe avait proclamé l'indépendance de cette province, provoquant l'intervention de l'ONU

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