Enfants du Kivu

Le chef de la Monusco et la représentante spéciale du secrétaire général de l'Onu chargée des enfants et des conflits armés sont préoccupés par un éventuel enrôlement des mineurs dans les rangs du M23. Le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en RDC, Roger Meece, et la représentante spéciale chargée des enfants et des conflits armés, Leila Zerrougui, se disent préoccupés par les informations faisant état d'au moins 53 enfants qui risqueraient d'être recrutés de nouveau par les rebelles du M23, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu), rapporte un communiqué de la Monusco, parvenu à notre Rédaction.

Préoccupées, ces deux personnalités demandent aux dirigeants de ce mouvement rebelle de cesser d'utiliser les enfants dans leurs rangs, indique la source. Avant de noter que les 53 enfants faisaient partie d'un groupe d'au moins soixante-dix qui auraient été recrutés par le M23, dans les territoires de Nyiragongo et Rutshuru.

La même source renseigne que ces enfants se sont échappés du groupe rebelle, lors des affrontements entre les factions de Bosco Ntaganda et Sultani Makenga, en février dernier. Craignant d'être repris par le M23, 17 enfants auraient fui la région, tandis que les 53 autres demeurent cachés. Conséquence : ils risquent d'être de nouveau recrutés par le M23, redoute la même source, ajoutant que leur sécurité est également menacée.

Se confiant à la presse, Roger Meece a déclaré : «Je condamne fermement le recrutement et l'utilisation d'enfants et toutes autres violations des droits de l'enfant commises par le M23 et les autres groupes armés».

De son côté, Leila Zerrougui a demandé «au M23 et aux autres groupes armés encore actifs dans le Nord-Kivu de cesser immédiatement leurs abus ». Et de rappeler à leurs commandants qu'ils seront tenus personnellement responsables des violations commises contre les enfants, y compris le recrutement ou l'utilisation d'enfants dans leurs rangs.

Comme palliatif, la Monusco a promis de tout mettre en œuvre, pour accéder à ces enfants, afin d'assurer leur protection et les réunifier avec leurs familles. Roger Meece et Leila Zerrougui ont réitéré leur engagement à assurer la pleine protection des enfants touchés par le conflit armé dans l'Est du pays.

Dans ce communiqué, la Monusco a fait remarquer qu'elle est préoccupée par les graves violations des droits de l'Homme et du Droit international humanitaire commises dans la localité de Pinga et ses environs, lors des combats entre les Maï-Maï Sheka et les combattants de l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS).

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