Soldats M23

Au cours de son point de presse hebdomadaire organisé, le mercredi 19 juin à Kinshasa, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), a rendu public, un communiqué de presse aux termes duquel elle réitère son appel au démantèlement immédiat et sans condition de l'administration parallèle illégitime organisée par le M23.

Elle tient à rappeler aussi aux dirigeants du M23 ainsi qu'à ceux d'autres groupes armés, qu'ils sont tenus au plein respect des droits de l'Homme et du Droit international humanitaire.

Auparavant, le communiqué déclare que la Monusco a pris note de la déclaration faite par le porte-parole du Mouvement du 23 mars (M23), le mercredi 12 juin 2013, faisant état de la volonté de ce mouvement d'organiser le «jugement »de onze jeunes qui auraient été récemment arrêtés dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, pour détention illégale d'armes.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece, s'est dit particulièrement troublé par l'annonce de ce simulacre de procès qui sera contraire au Droit international, dans la mesure où «un tel procès ne saurait être, en l'état actuel, conforme aux standards internationaux relatifs aux droits de l'Homme ni offrir aux prévenus toutes les garanties d'un procès équitable ».

Selon certains observateurs, le Mouvement du 23 mars (M23) est en train d'énerver la communauté internationale avec des déclarations et des actes qui illustrent le désarroi dans lequel il se trouve plongé actuellement. A l'approche de la date du déploiement de la Brigade d'intervention onusienne devant traquer ce mouvement rebelle principalement et de neutraliser l'ensemble des groupes armés actifs dans le pays, les mêmes observateurs ne comprennent pas pourquoi les responsables de ce mouvement armé se mettraient à organiser un procès illégal contre les jeunes prétendument détenteurs illégaux d'armes.

Or, le monde entier sait que le M23 est le premier à détenir illégalement des armes avec lesquelles il combat le gouvernement légal et légitime du pays. On est donc d'accord avec le représentant spécial de Ban Ki-moon lorsque, pour la énième fois, il exige le démantèlement immédiat de l'administration parallèle du M23 dans les territoires qu'il occupe depuis plus d'une année.

-- © Le Potentiel