Valérie Trierweiler (au centre) et la ministre déléguée à la Francophonie Yamina Benguigui, à Bukavu, le 8 juillet 2013Valérie Trierweiler, compagne du chef de l'Etat français François Hollande, s'est rendue lundi au chevet de femmes victimes de violences sexuelles dans un hôpital de Bukavu dans l'est de la République démocratique du Congo, une région en proie aux conflits armés.

Valérie Trierweiler, compagne du chef de l'Etat français François Hollande, s'est rendue lundi au chevet de femmes victimes de violences sexuelles dans un hôpital de Bukavu dans l'est de la République démocratique du Congo, une région en proie aux conflits armés.
"Il n'y plus de doute, il faut s'engager (...) il faut briser le silence", a déclaré Mme Trierweiler, ambassadrice de la Fondation France Libertés, en visitant les salles de l'hôpital de Panzi où sont soignées de nombreuses femmes violées dans cette région.
L'établissement, devenu centre de référence dans la province du Sud Kivu, pour les victimes de violences sexuelles, accueille dans la moitié de ses 400 lits, des femmes victimes de violences sexuelles ou qui ont besoin de soins obstétricaux.

Deux tonnes de médicaments ont été remises à l'hôpital à l'occasion de cette visite. à laquelle participe la ministre française de la francophonie, Yamina Benguigui.
"Vous êtes notre Première dame de cœur 2013", a dit à la compagne du chef de l'Etat, le docteur Denis Mukwege, directeur de l'hôpital de Panzi, où il soigne depuis plus de 20 ans des femmes victimes d'agressions sexuelles.


Le Dr Mukwege, dont le nom a été suggéré plusieurs fois pour le Prix Nobel de la paix, a été élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur par Yamina Benguigui.
"En ce temps où vos corps sont considérés par certains comme des champs de bataille, c'est humblement qu'au nom de la République française et du chef de l'Etat François Hollande je me tiens devant vous pour exprimer la solidarité et le soutien du peuple français", a déclaré la ministre en s'adressant aux femmes présentes.
Selon elle, "soigner les conséquences des violences ne suffit pas, il faut s'attaquer aux causes à savoir la guerre qui fait du corps de la femme un objet militaire, c'est pourquoi la France a soutenu la résolution 2098 des Nations Unies(...) et ne ménagera pas ses efforts pour que soit respectée l'intégrité territoriale de la RDC".
Les deux femmes, arrivées dimanche soir en RDC, sont allées lundi à Bukavu visiter cet hôpital ainsi que la "Cité de la joie", un centre d'accueil pour femmes installé dans la capitale du Sud-Kivu.
Elles sont attendues mardi à Bujumbura pour un colloque sur "le rôle des femmes dans la Région des Grands Lacs" organisé par Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la Région des Grands Lacs.
Depuis 20 ans, les viols et violences sexuelles se multiplient dans l'est de la RDC en proie à des troubles récurrents en raison de la présence d'une centaine de groupes armés locaux que l'armée régulière n'arrive pas à défaire malgré l'appui des Nations unies.
© 2013 AFP

-- © TV5 Monde Afrique via AFP