Au lendemain de la mort d'un casque bleu en République démocratique du Congo (RDC), dans l'est du pays, en proie à des violences récurrentes qui opposent les autorités congolaises aux rebelles du M23, François Hollande a réclamé, jeudi 29 août, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

La veille, donc, des hélicoptères d'attaque et l'artillerie de la force de l'ONU sont intervenus à Goma, dans l'est du pays, causant la mort d'un casque bleu et faisant trois blessés. La zone est depuis une semaine le théâtre de nouveaux affrontements entre le M23, soutenu par le Rwanda, et l'armée gouvernementale congolaise, désormais appuyée par la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco). Souvent accusée d'inefficacité, la plus importante opération de maintien de la paix est donc passée à l'offensive avec le soutien de soldats sud-africains qui ont fait feu sur des postes de commandement du M23 à la frontière rwandaise. En réponse à ces affrontements, le Rwanda a accusé jeudi le pouvoir congolais de bombarder son territoire et déclaré que pareille "provocation" ne pouvait plus être tolérée, après la mort d'une rwandaise tuée par un obus.


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Casques bleus dans un rôle offensif au Congo.
Source: RTBF Nouvelles.

Les Nations unies avaient déjà déclaré avoir engagé leurs casques bleus aux cotés de l'armée de Kinshasa à la fin de la semaine dernière, après que des tirs eurent atteint des faubourgs de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu. En novembre, les casques bleus avaient déjà échoué à empêcher la prise de la ville par le M23.

Le mouvement rebelle est constitué d'anciens militaires congolais, essentiellement rwandophones, qui se sont mutinés et ont trouvé, selon la RDC et les Nations unies, un appui en hommes et en munitions des gouvernements ougandais et rwandais. Ces deux pays nient toutefois toute assistance au M23.

Dans un rapport publié en mai, l'ONU s'est alarmée de l'augmentation du nombre de viols dans la région des Kivu en République démocratique du Congo, de la part du M23, mais aussi de l'armée régulière.

-- © Le Monde