Un groupe d'opposition congolais a dénoncé, dimanche 1er août, l'arrestation de «plusieurs » de ses sympathisants à l'occasion d'un rassemblement à Kinshasa, «empêché » par les forces de l'ordre. Le rassemblement visait à alerter une nouvelle fois l'opinion contre une révision de l'article 220 de la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC), une manoeuvre qui, selon des opposants, pourrait être utilisée pour permettre au président Joseph Kabila de se représenter pour un troisième mandat de cinq ans, après sa réélection contestée de 2011.

La police a barricadé le lieu où les Forces acquises au changement (FAC) ont prévu d'organiser leur rassemblement. Tout ceux qui s'étaient approché du vélodrome de la commune de Kintambo ont été interpellés. Des personnes oeuvrant pour la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), quelques membres des FAC ont été arrêtés et acheminés au camp militaire Lufungula.

Nature de la démocratie en RDC

Martin Fayulu, le coordonnateur des FAC s'est interrogé alors sur la nature de la démocratie en RDC : «La liberté de manifester est garantie ou pas ? Donc on ne comprend absolument rien sauf que la police nationale s'oppose à ce que nous puissions tenir un meeting populaire. »

«Le meeting d'aujourd'hui, poursuit Martin Fayulu, avait simplement pour but d'expliquer à la population pour quoi nous faisons signer la pétition "Touche pas à mon 220 et pas de présidence à vie en RDC" et aussi d'expliquer pourquoi nous, les FAC, nous ne participerons pas aux concertations que nous appelons "Concert national pour élargir la mouvance kabiliste"». Le coordonnateur des FAC n'exclut pas la mobilisation de la population pour des actions de rue.

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