Comment sortir de l'impasse politique
Comment sortir de l'impasse politique

Sous le voile de l’impasse politique liée à la question de la révision constitutionnelle de l’article 220, se cristallise une profonde et dangereuse crise politique et institutionnelle, conséquences des incongruités conceptuelles et rédactionnelles de la Constitution adoptée par le Peuple congolais en 2006. C’est pourquoi, cette impasse politique méritait une réflexion plus large. Cette réflexion a pris la forme de ce Plan d’action pour débloquer de manière responsable la situation politique en RDC pour relancer et achever le processus démocratique et électoral en RDC. Le processus démocratique et électoral en RDC est en effet bloqué. Dans ce contexte, les élections présidentielles de 2016 risquent de devenir source de nouvelles tensions et de conflits dont le pays ne se relèvera pas. Dans ces conditions, la RDC ne peut pas aller aux élections. Le pays doit d’abord passer par une phase de réformes très profondes des institutions et donc du système constitutionnel et politique. Les Congolais doivent pour cela s’entendre, au-delà des querelles partisanes, sur un nouveau modus vivendi politique autour du thème de l’intérêt supérieur de la nation et de l’unité nationale. Tel est l’esprit du plan d’action de Frédéric Boyenga Bofala. Dans ce plan, l’auteur fixe un objectif, trace le contour des réformes à faire pour atteindre cet objectif et définit la méthode pour réaliser les réformes.

Ainsi, pour mettre fin au cercle vicieux des concertations politiques, permettre au Président de la République une sortie honorable dans un climat apaisé, maintenir la cohésion nationale et assurer la sécurité et la stabilité de notre pays, Frédéric Boyenga Bofala propose une séries de réformes dont il estime qu’elles doivent être expliquées pour susciter le consensus, faire l’objet d’un accord par une coalition pour la réforme, une coalition réunie dans le cadre d’un dialogue fédérateur, un Synode national sur la relance et l’achèvement du processus démocratique, et être enfin pilotées par un gouvernement de salut public. Cet accord porterait sur la création d’un Suprême Conseil Constitutionnel des Sages de la République, la nécessité d’un recensement général de la population, l’adoption d’un moratoire électoral, le rétablissement du scrutin à deux tours pour l’élection du président de la République, l’adoption d’un moratoire sur la décentralisation, la mise en place des fondements d’une véritable réconciliation nationale et l’impérieuse nécessité d’une entente cordiale avec le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et le Sud Soudan pour une réussite totale du processus démocratique et électoral à l’Est de la RDC.

Lire l'ouvrage en ligne

-- © Mokengeli