L'Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, a promis d'être «directe avec Kigali »lors des entretiens qu'elle va avoir vendredi 06 septembre 2013 avec les autorités du Rwanda, s'agissant des «preuves »de leur soutien du M23 au Nord-Kivu (Est de la RD Congo).

«Je ne dis pas une chose à Goma, et une autre au Rwanda. Je dis de dures vérités, particulièrement à ceux qui doivent entendre de telles vérités directement. Et je suis prête à parler très franchement, tout en maintenant le dialogue avec le Rwanda, parce que c'est mon rôle, ma responsabilité », a-t-elle déclaré mardi 03 septembre 2013 à Goma (Nord-Kivu).

En tournée dans la région des Grands Lacs devant la conduire également au Rwanda et en Ouganda, elle est arrivée dimanche à Kinshasa où elle a été accueillie à l'aéroport international de N'Djili par le chef de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), Martin Kobler.

Elle a effectué lundi une visite de 24 heures à Goma pour rencontrer notamment les autorités provinciales et la société civile (associations, syndicats, organisations religieuses) avant de revenir mardi à Kinshasa où elle «pourrait s'entretenir avec des autorités ».

Présente au Sommet de la CIRGL à Kampala

L'Envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs Mary Robinson est attendue mercredi 04 septembre à Kampala (Ouganda) pour participer au Sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). «Il est très important que chaque pays signataire de l'Accord-cadre soit sérieux », a-t-elle affirmé.

Deux mois après la signature de cet Accord-cadre par 11 pays de la région le 24 février 2013 à Addis-Abeba (Ethiopie), elle avait avoué au mois de mai être «gravement préoccupée par ce qui ressemble à une atmosphère de tensions croissantes et de rhétorique menaçante en RDC », à l'issue de sa visite à Entebbe (Ouganda).

«Au cours de ses discussions avec les dirigeants de la région, l'Envoyée spéciale a souligné que la coopération politique prévue par l'Accord-cadre devait rester l'élément central des efforts visant à résoudre les conflits et instaurer la paix, la sécurité et le développement », avait-elle déclaré dans un communiqué en faisant référence à l'Accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la RDC et la Région.

Les 11 signataires de cet Accord-cadre (RDC, Angola, Burundi, République centrafricaine, République du Congo, Rwanda, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Ouganda, Tanzanie, Zambie) se sont mis d'accord pour protéger la souveraineté territoriale et préserver la paix et la stabilité de la RDC.

Aux termes de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba, l'Envoyée spéciale des Nations unies a pour mission de «soutenir les efforts pour trouver des solutions durables avec un plan à plusieurs volets qui permettra la convergence de toutes les initiatives en cours ».

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